ALTIER

Altier est en réalité un village en trois tronçons : Altier, Le Grand Altier et la Chase. C’est aussi le nom de la rivière qui les borde. On ne saura sans doute jamais qui a donné son nom à l’autre, du village ou du ruisseau.

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Le Grand Altier correspond à l’ancienne place forte établie en 1249 par la famille d’Altier dans une boucle de la rivière. Issus d’une branche des Seigneurs de Randon, ils faisaient partie des premiers Pariers de la Garde-Guérin. La terre d’Altier se trouvait alors indivise entre les puissants seigneurs de Randon et plusieurs membres cadets de la famille d’Altier, qui se partageaient le « castrum » du village. Las de cette indivision, une branche de la famille ira s’installer à 1 km de là, dans le château du Champ. Le Grand Altier, lui, sera détruit durant les guerres de religion et ses pierres utilisées pour la construction des maisons environnantes. Il en reste néanmoins des ruines imposantes. 

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Le centre du village sur une autre colline, correspond au 2e tronçon dénommé Altier. On y trouve une église du XVIIe siècle dédiée à Saint-Privat. En partie romane, avec un clocher peigne à 3 arcades, elle est adossée au cimetière et à la colline. Sa partie orientale date du XIXe. L’église originelle fut elle aussi détruite en 1572 par les Huguenots. 

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Enfin, le hameau en contre-bas, qui s’étale sur au niveau de la rivière sur les 2 rives, correspond à la Chase. Elles sont reliées par un soi-disant « pont romain » à 3 arches. 

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La famille d’Altier est restée dans la mémoire grâce à la trobairitz (femme troubadour) Azalaïs d'Altier. Elle est connue pour une pièce littéraire (salut d’Amour) qu’elle adressa à une autre trobairitz : Clara d’Anduze.

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Le Château du Champ trouve ses origines à la fin du XIIIe siècle. On dit qu'il aurait été construit sur l'emplacement d'un ancien camp romain (campus), d'où son appellation. La première mention du Champ date de 1277 dans un hommage au seigneur de Randon, évoquant « le mas del campo ». Ancienne maison fortifiée, le Château du Champ est composé d’un seul bâtiment massif de trois étages. Des poivrières surmontent les tours et l’une d’elles est dotée d’un chemin de ronde. Classé depuis 1942, ses façades, ses toitures et son parc ont fait l’objet d’une inscription sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1965. Depuis 1985, l’ensemble des toitures du château et de ses tours ont été reconstruites avec des lauzes du Tournel. Étant privé, il faut attendre les journées du patrimoine pour pouvoir le visiter.

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