

CASTANET
Décapité, brûlé, mais pas noyé.
Altitude :
625 m.
Le Château sauvé des eaux tire son étymologie d’un « peuplement de châtaigniers ». Au Moyen Âge, la terre de Castanet faisait partie des propriétés des seigneurs Pariers de la Garde-Guérin.
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Le château, lui, fut construit en 1578 par la famille Isarn. De forme rectangulaire, il est flanqué de quatre tours : trois rondes et une barlongue contenant l'escalier. Elles étaient en partie flanquées de canonnières. De la tour sud-est partait un élément de courtine se raccordant sans doute à une poterne permettant d'accéder à la rivière.
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Construit en moellons de granite et en tuiles de lauzes du Tournel, le château sera victime de nombreux outrages. Ayant perdu ses tours d’angle couronnées de toits en poivrières, il conserve encore son aspect massif et majestueux. Ses cheminées originales en lauze sont surmontées de lourdes boules de pierre.
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Vendu à la Révolution, il sera reconverti en ferme au XXe siècle. Dans les années 60, il est racheté par EDF, en prévision de son noyage par le projet de barrage de Villefort. Face à ce risque d’engloutissement, une mobilisation massive le fera inscrire à l’Inventaire des Monuments Historiques. Si une partie des soubassements est noyée, le château émerge encore du lac. En 2000, le voilà frappé par un incendie en pleine nuit qui détruira la toiture et une grande partie de ses intérieurs. Ses plafonds à la française, ses cheminées de pierre variées seront restaurées quasiment à l’identique. Trois ans seront nécessaires pour lui rendre son apparence d’origine. Il a rouvre ses portes en 2006 et accueille désormais une exposition permanente sur l'histoire de la région et des expositions temporaires d'artistes et artisans.
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C’est en 1684 qu’un Isarn épouse Marie-Suzanne de Varicourt, une protégée de la Maintenon. A la Cour, celle que l’on appelle « la marquise de Villefort » deviendra la sous-gouvernante du futur Louis XV. Sa belle fille élevera à son tour les futurs Louis XVI, Louis XVII et Charles X.