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Lac de Villefort
Chapelle St-Loup

VILLEFORT

Point de passage entre Cévennes et Gévaudan.

Altitude :

605 m.

photos

Situé à l’entrée des gorges de l’Altier et au pied du Mont Lozère, à 605 m d’altitude, Villefort est la porte d’entrée du Gévaudan. Dès le XIVe siècle, c’est le point de passage obligé entre le Massif Central et le Midi grâce au Chemin de Régordane qui passe devant son église avant de rejoindre la Garde Guérin. Villefort portait bien son nom : avec des remparts hauts de 6 mètres et un fossé profond de 4 mètres, la cité s’allongeait entre la porte du Clédou, côté Cévennes et celle du Portalet au nord. Elles furent démolies au début du XIXe siècle. 

Lors des guerres de Religion, Villefort fut disputée entre protestants qui l’occupèrent en 1567, et catholiques qui la reprirent en 1581. À la Révolution, Villefort jusqu’ici rattaché au diocèse gardois d’Uzès, se retrouve dans le tout jeune département de la Lozère. Le village est alors partagé entre royalistes et révolutionnaires. Une croix sur la place du Portalet rappelle que le curé Hilaire, de Saint-Frézal d’Albuges, y fut fusillé par des volontaires marseillais le 14 juillet 1794. On ira même jusqu’à déterrer le vieillard pour récupérer son couteau, ses lunettes et un assignat de 50 sols.  En 1812, la Régordane, par manque d’entretien, n’est plus du tout praticable en voiture ou en carrosse.  Tout le commerce doit se faire à dos d’âne, avec le passage de 200 mulets par jour ! 

L’église dédiée à Saint-Victorin date de 1878. Elle a remplacé l’ancienne détruite en 1841. Elle est ornée d’une façade de temple grec qui détone. Autres édifices à remarquer lors de la traversée de Villefort : le gleiseto ou chapelle Saint-Jean (privée) simple petit édifice roman, à côté du pont en dos d’âne, à deux arches gothiques inégales. Place de l’Ormeau, la maison de « mestre Jehan Martin » date de 1595. Rue de l’église, on observe des fenêtres gothiques et la maison de l’Ave Maria. La mairie est situé dans un hôtel du XVe siècle, avec un escalier en hélice.

Le villefortais Hyacinthe Borelli de Serres introduit en Lozère muriers et vers à soie. On élèvera ainsi des cocons  dans la région au XVIIIe et XIXe siècle.

En 1860, Le train arrive à Villefort. Après de nombreux ouvrages complexes, comme le tunnel d’Abelspeyres long de 1800 m et le viaduc de l’Altier, haut de 72 mètres, ce nouveau moyen de transport va désenclaver la région.

Depuis 1965, le lac de Villefort, est devenu une attraction pour la commune. Le barrage sur l’Altier, haut de 75 mètres a certes noyé le village de Bayard et le pont Louis-Philippe. Mais ce plan d’eau de 127 ha a permis l’élevage de la truite en eau naturelle et de nombreuses activités touristiques et  nautiques.

Villefort est la commune de France métropolitaine à la plus forte pluviométrie, avec plus de 2000 mm/an.

Au nord de Villefort, sur un piton rocheux, domine l’antique chapelle de Saint-Loup. A l’entrée du sentier, une croix en châtaignier porte un Christ de Bayard sauvé de la noyade. Refuge d’un ermite désireux de suivre l’exemple de Saint Loup, évêque de Troyes au Ve siècle, une première chapelle a été construite en son honneur dès le XIe siècle. Les femmes venaient jadis le prier contre les pertes de sang. Au sommet, coule une fontaine. La colline de Saint-Loup rassemble, le 29 juillet de chaque année, les pèlerins pour une procession religieuse.

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