
Parc National des Cévennes

MAS CAMARGUES
Un hameau à remonter le temps
Altitude :
1355 m.
Le domaine de Mas Camargues est mentionné dans des écrits depuis le XVe siècle. Il a été repris et restauré par le Parc National des Cévennes. C’est dans doute une des plus belles demeures du Mont Lozère bien que non typique de l’habitat local, selon le désir des premiers propriétaires, désireux de marquer le paysage par leur construction imposante. En revanche, La configuration du mas telle qu’on peut la voir aujourd’hui date de la fin du XIXe siècle, comme l’indique la date gravée sur un linteau.
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Le bâtiment principal correspond à l’ancienne maison de maître. Elle possède de vastes dimensions et une façade d’une grande régularité, constituée de blocs de granit taillés. Cette grosse bâtisse est couverte de lauzes, dallée de granit (avec le four à pain et le cimetière familial.
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Un sentier d'observation a été aménagé aux alentours pour expliquer les différents éléments de l’exploitation agricole : la bergerie, le moulin, le béal (petit canal), le réservoir d'eau, ainsi que les paysages qui l'entourent (pâturages, landes, tourbières, pelouses d'altitude avec chaos de boules de granit et hêtraies).
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Le premier moulin hydraulique servait à la mouture des céréales, essentiellement du seigle. il possédait une roue horizontale, simple à mettre en œuvre avec peu de hauteur d’eau. On peut encore observer la meule dormante, sur laquelle la meule tournante disparue broyait le seigle. Le deuxième moulin témoigne de l’avance technologique du Mas Camargues à la fin du XIXe siècle. Ce moulin avait une fonction de moteur hydraulique. Il servait à faire fonctionner la batteuse placée à quelques mètres sur l’aire à battre, grâce à une courroie de transmission en cuir ou tissée.
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Le cimetière est une petite parcelle enclose d’un muret de pierres sèches. Une pierre tombale sans ornements d’une fillette décédée en 1905 correspond à la tradition protestante. Suite à la Révocation de l’édit de Nantes en 1685, le cimetière communal fut réservé aux seuls catholiques. La pratique de sépulture privée s’est alors développée chez les protestants, choisissant d’être inhumés dans leur jardin ou leur champ.