LUC

Le village de Luc surplombe la vallée de l’Allier. Luc, du latin lucus « bois sacré » doit probablement son origine à la forêt de Mercoire, qui s’étendait sur toute la région au début de notre ère, et qui était dédiée au culte du Dieu Mercure.

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Construit au pied des vestiges de son château du Xe siècle, Luc était une halte sur le Chemin de Régordane pour les nombreuses caravanes de mulets jusqu’au XIXe siècle. Plusieurs milliers de têtes transhumaient par le village tous les ans. Le chemin de fer permettra ensuite de développer le tourisme auprès des méridionaux.

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L’église Saint-Pierre avec son clocher-peigne daterait de 1306 si l’on en croit la pierre surplombant la porte. Auparavant, les fidèles se réunissaient dans la chapelle du vieux château. L’église sera agrandie au XIXe avec l’ajout de deux tribunes, de chaque côté de la nef.  

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Le village recèle plusieurs éléments remarquables : un porche surmonté d’une croix de Malte (1825) en face de l’église et la façade de l’ancien prieuré contigu à celle-ci ;  près de la Poste : un linteau de porte face à la bascule (ancienne vicairie) (1871) et une sculpture du XIVe siècle dans l’angle : le Marmouset aussi appelé Cagassou, pour sa position sans équivoque.

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Le château est construit sur un emplacement celtique.  Son architecture en « opus spicatum» ou « épi de blé » est remarquable. Agrandi au fil des alliances, il a gardé les signes imposants d’une forteresse militaire. véritable tour de garde du Chemin de Régordane, c’était un point stratégique entre le Gévaudan et le Vivarais. Originellement propriété des Seigneurs  de Luc, il sera au gré des alliances, l’apanage d’illustres familles de la région : d’Anduze, de Randon, de Polignac, de Moras, de Merle et de Périer.

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L’Histoire n’a pas épargné Luc : durant La guerre de Cent Ans, le château est attaqué par les Anglais et les routiers en 1380 ; le presbytère sera pillé à la fin du XVIIe siècle au cours des Guerres de religion. Ce qui aboutira à l’installation par les États du Gévaudan d'une garnison… que Richelieu démantèlera en 1630. La Révolution, la rigueur du climat et le défi du temps, poursuivront sa dégradation.

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En 1878, les paroissiens de Luc décident de transformer le donjon en chapelle et installent une vierge sur sa terrasse. C’est le 25 septembre de la même année que Robert Louis Stevenson passera devant le château et passera la nuit à Luc. Cent ans plus tard, l’ association « Les amis du Château de Luc » se lance dans la restauration du château, qui est inscrit aux Monuments Historiques en 1986. A la fin des années 90, le corps de logis est entièrement relevé.