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La Garde-Guérin, maison des pariers du Gévaudan.

  • Photo du rédacteur: Le Gabale
    Le Gabale
  • 25 août 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 sept. 2023


Vue de la Garde Guérin depuis les champs
La Garde-Guérin sur son plateau.

Bâtie sur un vaste plateau de grès, anomalie géologique dans ce pays de schiste et de granite, la Garde Guérin est un petit village fortifié qui garde de très beaux vestiges de son passé.


La tour de guet, jadis entourée de remparts, dresse sa masse imposante. Château et village forment un bel ensemble médiéval. Ce fut jadis le domaine des « Pariers », c’est à dire « égaux » une originale association de chevaliers et damoiseaux organisés en milice policière qui protégeait et guidait les voyageurs de la Régordane. Ces Gendarmes du Lozère, dépendant des barons Guérin du Tournel,

étaient une trentaine avec des statuts bien définis réglant revenus et successions des paréries. En 1160, l’évêque Aldebert III du Tournel organisa toutefois une expédition punitive et assiégea leur repaire. De gendarmes, ils étaient devenus voleurs et dévalisaient ceux qu’ils étaient censés protéger ! Au XIIIe siècle, l’évêque de Mende leur impose une charte afin de rendre tous ces seigneurs égaux, avec les mêmes devoirs et les mêmes droits. Pour augmenter des revenus de plus en plus faibles, ils obtiendront du Roi, l’organisation d’une foire de 3 jours chaque 25 novembre et un marché chaque lundi. Aujourd’hui encore, on parle du « Pré de la foire », à gauche, quand on arrive au village. La confrérie des pariers durera jusqu’à la Révolution. En 1935, le village reprend vie grâce à l’association de la Garde, qui restaure château, chapelle et maisons.


VISITE : Découvrir la Garde-Guérin.

Le château se dressait au nord-est du village, à l’endroit le plus élevé. Il n’en subsiste aujourd’hui qu’une tour carrée : Le donjon a une hauteur de 27 mètres, pour une largeur de 5,5 mètres et une longueur de 6,25 mètres.

Sous le rès de chaussée du logis seigneurial, on peut voir des salles voûtées qui servaient sans doute de magasins, de vivres, de cachots, d’oubliettes. A quelques mètres de la tour, se trouvent le four à pain et un puits de 12 m, creusé dans le roc.


La chapelle du château, devenue l’église, est un bijou d’art roman. Elle est dédiée à Saint-Michel, patron des pariers. Un arc double saillant sou-tient la voûte et repose sur des piliers. les chapiteaux tous différents sont couverts de feuillages, d’animaux, de fleurs ou de personnages bibliques énigmatiques. Sous le chœur, existe un petit caveau taillé dans le roc, semblable à une crypte où étaient enterrés les consuls pariers de la Garde. Noter le clocher-mur ou à arcades (il en possède 2).


Les demeures seigneuriales possèdent une particularité. Elles ne possèdent aucun mur mitoyen, mais un espace étroit de séparation : le pan du roi, d’une largeur de 30 cm. Chacun reste donc maître de son logis. A noter certaines pierres marquées d’un écusson datant de 1597. Tous ces écussons sont frappés aux armes des familles de nobles ayant vécu à la Garde. Sur une pierre fixée à l’envers dans le mur d’une maison : on peut lire : « Réparation faicte par Pierre Bertrand. » La famille Bertrand était une des 4 familles de seigneurs pariers au XIe et XIIe siècles.

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