Le Mont Lozère, toit du Monde !

Vue panoramique depuis le Mont-Lozère

Le Mont Lozère forme un lourd relief granitique, qui contraste avec les formes aiguës des Cévennes schisteuses. À l'est, il se termine brusquement le long de la faille de Villefort et vers l'ouest, il s'étend entre Lot et Tarn jusqu'à la dépression du Valdonnez. Il culmine au pic Finiels à 1699 m.

Dégagés par l'érosion, les sommets du Mont Lozère sont entourés de larges replats à mi-pente, où des lambeaux de terrain sédimentaires de l'ère secondaire reposent sur le socle schisteux ou granitique. Le Grand Mont Chauve dresse sa masse puissante au-dessus des serres cévenoles, domaine du roc, des vastes tourbières et des gazons rapés à perte de vue et des chaos équilibristes abandonnés sur les pentes par l'érosion. Du granit, rien que du granit, « la farouche rancarède où les vents en toute saison sentent la neige ». Il faut suivre les drailles ou les bornes des Chevaliers de Malte, s'arrêter dans les hameaux perdus, tapis à l'abri des vents du nord, surveiller du coin de l'œil les grands oiseaux qui planent dans le ciel et respirer à perdre haleine l'odeur de l'herbe, l'odeur des pins et celle entêtante des genêts. Au sommet s'étend un vaste plateau : le plat du Lozère, parsemé de tourbières, de sagnes, prairies marécageuses traversées par d'innombrables ruisseaux. Le Lozère est un véritable château d'eau : l'Allier, le Lot, le Tarn, l’Hérault, les trois Gardons naissent sur ce sommet. Le versant nord-est est resté boisé au-dessus de 1000 mètres, forêt de hêtres et de sapins à l'Est forêt de pins sylvestres à l'ouest. Du côté méridional, il ne subsistait que quelques hêtres reliques, à l'Est principalement, mais le Lozère a lui aussi bénéficié de la politique de reboisement : forêt de sapins de la Loubière, bois des Laubies planté en épicéas, du Mas de la Barque des pins accrochés, du Commandeur reboisement actuel du col Finiel (2000 ha de pin à crochets). Le point culminant du Mont Lozère, le pic de Finiels accueille une station de ski. Le GR de Stevenson y mène au départ du Chalet du Mont Lozère ainsi qu'une variante, plus courte, à partir du col de Finiels. Ces hautes-terres d'estive ont longtemps constitué une barrière suffisante pour limiter les contacts économiques et culturels entre le Nord et le Sud. La crête d'ailleurs sépare les Cévennes protestantes de la Margeride catholique.

Du Bleymard au Mont Lozère

Panneau de la route du Mont Lozère au Bleymard

En prenant au sud la D.20, la route du Mont Lozère, on peut voir en contrebas, la petite chapelle ronde Notre Dame de Saint-Juliannet, cachée dans les frênes. Sa voûte pas plus haute que 2 mètres donne l’impression qu’elle est à l’échelle des enfants que l’on y menait en pèlerinage. En amont, la mine du Mazel, riche en plomb argentifère a fermé en 1953. La route mène au Chalet du Mont Lozère, un bâtiment construit pour abriter stages de jeunes, classes de neige, situé à 1400 m d'altitude. Les formes hardies de la chapelle du Mont Lozère construite en 1967 par les Scouts de France vous surprendront : elles ont pour mission de laisser glisser la neige.

On rejoint alors le Col de Finiels qui est le plus court chemin pour rejoindre à pied le sommet éponyme !