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Thermalisme : les bains salvateurs de Saint-Laurent.

  • Photo du rédacteur: Le Gabale
    Le Gabale
  • 25 août 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 sept. 2023


Fontaine d'eau chaude à Saint-Laurent les Bains
La fontaine sur la place de Saint-Laurent les Bains délivre une eau à 53 degrés toute l'année !

Saint-Laurent est une station thermale connue depuis l’Antiquité. Grands amateurs de bains, les Gallo-Romains tirèrent profit des eaux jaillissant à 53°C. Ils aménagèrent des thermes dont les maigres vestiges ont en partie disparu lors du récent aménagement du centre du village. Sa dénomination latine était «Balnae», «Balneolae» ou «Sanctus Laurentius Balneis». Elle aurait même été appelée « Nitrense », nom du à la présence de spath-fluor, abondant sur la localité.


Des eaux encensées de Paris à Montpellier !

Deux sources étaient déjà exploitées au XVIIIe siècle. La grande source alimentait la borne publique, le bain des hommes et des femmes. La petite source alimentait le bain des pauvres. Des médecins de Montpellier étudièrent à cette époque les vertus curatives de Saint-Laurent qui furent d’ailleurs déclarées d’utilité publique. Au cours du XIXe siècle, la vogue des stations thermales et l’amélioration des communications lancent Saint-Laurent. Les curistes venaient alors d’Auvergne et du Midi par la ligne Paris-Nîmes.

En 1840, le Docteur Alibert, médecin chef de l’Hôpital St-Louis, à Paris écrivit au Docteur Fuzet, inspecteur des eaux de Saint-Laurent : « Vos eaux sont une des sources les plus précieuses que je connaisse, il est fâcheux qu’elles soient si peu connues et qu’elles ne soient pas aux portes de Paris, j’y enverrai en corps mes malades ». L’établissement thermal continua de séduire les curistes jusqu’à la fin de la 2e Guerre Mondiale. Faute de modernisation, la clientèle finit par déserter les lieux et l’établissement ferma en 1960. Pour Saint-Laurent, la seule ressource économique resta alors ses gisements en spath-fluor, exploités à deux reprises de 1925 à 1930 et de 1947 à 1965. Le village sombre alors dans une léthargie jusqu’en 1985. Avec l’arrivée de la Chaîne thermale du soleil, le village reprend vie. Les commerces rouvrent, et les maisons abandonnées trouvent nouveaux résidents. La Chaîne construit alors un nouvel établissement dans un style «néo-palladien». On remonte la vieille tour, on rase (!) les vestiges gallo-romains… Mais on ne touche pas à la source d’eau chaude, où les habitants de Saint-Laurent continuent de laver leurs linges, eau chaude gratuite oblige !

Fluorées et pétillantes !


fontaine d'eau de source
Des eaux chaudes et gazeuses.

Les eaux thermales de Saint-Laurent-les-Bains, bicarbonatées sodiques se classent dans la catégorie des eaux oligo-métalliques (peu minéralisées), fluorées et gazeuses. La température élevée des eaux s’explique par la remontée rapide des eaux le long d’une faille. Elles émergent d’une fissure rocheuse longue de près de 2500 mètres de profondeur. L’eau chaude et minéralisée est drainée vers la surface par une grande faille ouverte de direction nord-sud, quasi perpendiculaire à la barrière imperméable. Leur température (de 49°C à 52°C) constitue un agent thérapeutique favorisant la dilatation vasculaire périphérique, l’oxygénation des tissus et la sédation des douleurs. Elles se révèlent ainsi excellentes contre les rhumatismes, la fibromyalgie, l’arthrose, le mal de dos et les rhumatismes dégénératifs ou inflammatoires. La cure thermale dure 21 jours dont 18 de soins.

​Anions principaux

​Cations principaux

​Bicarbonates HCO3- : 481,59 mg/l Sulfates SO4 2- : 34,2 mg/l Chlorures Cl - : 16,6 mg/l

Fluorures F - : 8,9 mg/l

Sodium Na + : 200 mg/l Calcium Ca 2+ : 12,6 mg/l Potassium K + : 9,8 mg/l





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